Le seigneur qui le fît construire devait être encore jeune pour gravir la volée d’escaliers qui y conduit. Quand à son élégant portique, il n’est que la préface d’une découverte qui mérite un certain effort!
Il ouvre sur une cour carrée, pavée de dalles irrégulières. Cernée par une construction qui tient à la fois du théâtre élisabéthain et de l’architecture locale, elle a tout de même passablement sacrifié au style colonial, si bien que l’ensemble forme un décor propre a exalter l’imagination.
A l’étage, une galerie couvre son pourtour et une barrière en fer forgé se détache sur des parois de bois qui forment une suite de panneaux couleur terre de sienne qui ressemblent à une extraordinaire exposition de palimpsestes! Elle donne accès à des chambres carrées aux plafonds bas.
Elles ont sans doutes abrités des générations d’opiomanes qui ne prenaient pas la peine d’en sortir pour assister à l’exécution des traîtres qui avaient bravés l’autorité des seigneurs de la guerre.
Beaucoup plus tard un certain oncle Hô viendra mettre un peu d’ordre dans ce décadent foutoir! Il est vrai que depuis, ce détail historique passe très bien dans les dépliants touristiques!
Il faudra que j’en fasse quelque chose ça c’est sûr .
Dong Van . Nord Vietnam
A.R.